Ma première fois avec une fille
Mai 2000, dans une petite ville bourgeoise de province. J’ai 20 ans et je ne laisserai personne dire que 20 ans est le plus bel âge de la vie : les études, l’incertitude de l’avenir, le manque d’autonomie, les échecs sentimentaux. Il ne reste plus qu’un mois d’examens ennuyeux pour profiter de huit semaines de vacances méritées à l’ombre des pins de Saint-Tropez. Les badauds se désaltèrent joyeusement aux terrasses des cafés et les enfants jouent près de la fontaine. Les rues grouillent de monde en ce samedi après-midi printanier, l’amour est dans l’air et se déplace tel le pollen au gré du vent. Je décide de m’asseoir à la dernière table inoccupée du « Sunset », le bar branché du quartier. Le serveur m’apporte un Monaco et j’en profite pour lire « Bouvard et Pécuchet » de Flaubert. En réalité, cachée derrière mes nouvelles lunettes de soleil, je somnole et en profite pour peaufiner mon bronzage encore bien fade.
Tout à coup, une jeune fille m’interpelle, elle souhaite prendre place à ma table, il n’y a plus aucune chaise disponible ailleurs. Je la laisse faire et elle entame poliment la conversation. Rarement je n’ai vu personne aussi merveilleusement attractive. Sa figure est adorablement douce, couverte d’une rayonnante chevelure rousse, et son corps, parfait, laisse deviner un tempérament de sportive. On dit parfois que la beauté n’est que superficielle, mais tout au moins elle est moins superficielle que la pensée. Pour moi, la beauté est la merveille des merveilles et seuls le gens bornés ne jugent pas sur l’apparence. Je me redresse donc et commence à m’intéresser à son discours, un sourire de plaisir passe alors sur son gracieux visage, et s’attarde quelques instants. Généralement, la réelle beauté féminine finit où commence l’expression intellectuelle. La même remarque s’applique aussi aux hommes car l’intellectualité détruit l’harmonie de n’importe quelle face, et je préfère souvent la raison au paraître, même si ce dernier me fascine. Aussi, je m’étonne qu’un aussi joli minois renferme une pensée aussi complexe et construite, son discours me séduit, me charme, m’attire par son élégance et son raffinement. Comme elle paraît fière et orgueilleuse avec sa tête haute, ses épaules droites, son buste gonflé et son décolleté plongeant, laissant deviner une poitrine pleine de vie et accueillante !
Elle se prénomme Caroline, elle est âgée de 24 ans et est titulaire d’un MBA en stratégie internationale. Elle m’explique qu’elle rentre de New York où elle vient d’effectuer son dernier stage, elle vient de louer un nouvel appartement et souhaite débuter sa carrière en France. Elle connaît peu de monde dans la région et désire créer de nouveaux contacts. Pendant la conversation, son genou, nu, frôle périodiquement ma jambe, il me déstabilise. Elle me propose de venir visiter son nouvel appartement, à deux pas de la brasserie. Envoûtée par son charme subtil, je la suis et en profite pour la regarder comme un mâle, de bas en haut. J’observe discrètement la forme de ses fesses, les plis de son string, le bout de peau entre le débardeur et le haut de la jupe. Elle me plaît. Ce n’est pas la première fois que je suis attirée par une femme, mais je n’ai jamais eu l’occasion de tester, là je pressens une ouverture : elle joue le jeu de la séduction, elle rit pour rien, penche la tête de côté, ouvre grand les yeux. De petites perles de sueur se forment à la base de ses cheveux, elle paraît confiante mais la situation reste délicate, ça l’excite.
A peine assise sur le canapé, d’un geste vif elle glisse sa bouche sur la mienne, puis prend une posture interrogative : « est-ce que je te plais ? ». Sans aucun doute. Je lui rends violemment son baiser et entame une expérience qui va révolutionner ma vie. Elle me déshabille, je copie son geste et caresse son corps imberbe. Quelle sensation de douceur ! Ses tétons, petits et durs, tremblent sous mes doigts, sa peau a une odeur merveilleuse de lavande et ses lèvres (lesquelles ?) semblent gorgées de désir. Plus expérimentée que moi, elle entame les réjouissances par un massage corporel aux huiles essentielles. Elle sait s’attarder sur les zones érogènes avec un doigté étonnant, et me touche les pieds jusqu’à l’extase. En tant que novice, j’essaye de l’imiter et ma bouche rencontre des espaces inconnus.
Après avoir atteint le Nirvana toutes les deux, nous restons allongées sous un drap blanc pendant une bonne heure, en échangeant simplement quelques baisers et en se serrant fort. Sentir le corps d’une femme contre soi est quelque chose d’unique, doux et réconfortant, cela m’apaise, me rend zen et heureuse.
Je fréquente toujours Caroline mais de manière asynchrone, quand on ressent l’envie de se retrouver entre filles. Aujourd’hui, elle vit en concubinage avec son ami, Ludovic et je ne souhaite pas troubler leur tranquilité. Vivement qu’elle vienne prendre quelques vacances sur
A demain, Mel.