Je suis une vieille conne
Au moment où j’écris je viens juste de visualiser une vieille vidéo des séminaires d’intégration de mon école, datés de 2001 et de 2002. Personnellement, j’ai très bien vécu mon bizutage, je me suis franchement « éclatée » si bien que j’ai fait parti du comité organisateur l’année suivante. Cependant, en regardant les images d’étudiants gobant des flambys, se jetant dans l’eau dégueulasse des fontaines, se faisant ridiculiser en portant des sacs poubelles et en faisant la manche, se laissant humilier par leurs « vénérables anciens », je me demande comment j’ai pu cautionner à l’époque ce genre de procédés. Je trouve cela vraiment dégradant et en écrivant ces lignes, je me sens dans la peau d’une vieille réac’ aigrie par la vie. A l’époque, ces dérapages m’amusaient énormément, cinq ans plus tard je les juge ridicules. Ais-je mûri ou ais-je mal vieilli ? Les soirées open-bar, les fiestas du jeudi soir, les nuits à refaire me monde, les élections de mister et miss bizu, les sots d’eau dans la tronche, tout cela ne m’attire plus du tout. Moi qui pensait rester une éternelle étudiante dans l’âme, je me rends compte que cela fait bien trois ans que je n’ai pas assisté à une soirée organisée par un BDE, que je ne côtoie plus que des jeunes cadres dynamiques concentrés uniquement sur leur travail et leur carrière. J’ai presque l’impression finalement d’être passée à côté de ma jeunesse et d’arriver maintenant à un stade de ma vie où tout est plane, sans haut, sans bas, tout est continu, monotone et cela risque de perdurer jusqu’à ma retraite. Je souhaiterais presque reprendre des études en formation continue pour revivre de bons moments pleins d’insouciance, c’est dur de se sentir vieille à 25 ans. Pourtant je suis déjà une catherinette, et pour faire comme tout le monde il faudrait que je me marie avant mes 30 printemps et que je fournisse à