Mel - ancolly and the infinite sadness

Publié le par Mel

Le suicide  

 

Des fois, j’y pense … mais je ne sais pas quelle méthode choisir, je suis lâche, je ne veux pas souffrir et je ne veux pas me rater. Première solution : la pendaison, il paraît que c’est la méthode la plus utilisée par les femmes. Ca doit faire mal la pendaison, déjà il faut trouver à quel endroit accrocher la corde, un lieu forcément en hauteur et à l’écart, et puis la douleur doit être immense, on meurt trop lentement. Deuxième solution : se tirer une balle. Cette méthode semble relativement compliquée, elle nécessite de se procurer une arme à feu suffisamment puissante (ou j’en trouve ?) et puis d’avoir le courage de tirer. Où ? Dans la tête ou dans la bouche ? Je crois que les chances de réussite sont plus grandes en visant le crâne mais si on se loupe on devient un légume pour tout le reste de sa vie. Troisième solution : le gaz. C’est peut-être ma préférée, c’est facile, il y a juste à tourner le bouton de la gazinière et condamner les portes. Si on souhaite abréger l’attente, il suffit de griller une simple allumette, seulement je ne voudrais pas tuer par la même occasion mon voisin du dessus. Quatrième solution : se jeter dans le vide. Je n’en aurais pas le courage. Cinquième solution et elle est top : acheter 7 pommes identiques et injecter du cyanure dans l’une d’entre elle. En mangeant une pomme chaque jour, on est alors sûr de mourir dans la semaine, cela s’apparente à une roulette russe sans douleur (ou bien au syndrome « Blanche Neige »).  

 

Je me dis toujours qu’avant de me tuer il faudrait en profiter à fond une dernière fois, en vidant toutes les économies accumulées depuis des années, en me jetant dans les bras des inconnu(e)s, en exploitant tous mes phantasmes, en organisant une fête mémorable. Seulement, après quelques jours de fiesta continue, je n’aurais plus le courage d’accomplir l’acte, il faudrait donc payer un bourreau dont la mission serait de porter le coup fatal au moment où je m’y attends le moins.  

 

L’autre inconvénient du suicide est le traumatisme laissé chez les proches, je m’en voudrais beaucoup de faire de la peine à ma sœur ou à mon père, surtout depuis que ma mère nous a quitté.  

 

Suis-je folle ? Est-ce que vous aussi vous y pensez parfois ? Toujours est-il que le suicide tue deux fois plus que les accidents de voiture : 11 000 personnes chaque année pour 120 000 tentatives. Finalement, ce chiffre ne me paraît pas si énorme que ça : 0.02% de la population nationale chaque année, cela permet sans doute de faire des économies aux caisses de retraite !

 

Qui commet le plus de tentatives ? Les adolescents et surtout les jeunes filles mais elles se ratent souvent. Ceux qui réussissent le mieux leur coup restent les hommes de 35 à 44 ans, généralement en situation de rupture professionnelle, familiale ou sociale. Le chômage et l’exclusion conduisent à des détresses morales.  

 

 

Allez, ne vous inquiétez pas, je serai là demain, j’y pense et puis j’oublie …

Publié dans Moi

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
C'est quoi cette histoire que le bonheur te fout le bourdon ??? (lu dans le blog d'une relation commune).<br /> <br /> M'enfin ??? Ca va pas ?...
Répondre
M
Le bonheur des autres surtout ... j'ai tendance à être jalouse.
C
Mon père, lui, s'est suicidé en s'immolant par le feu dans sa voiture, devant chez son employeur.<br /> Ca marche, assurément, mais ça doit faire mal. Durant de longues secondes qui se transforment en heures pour la personne qui veut se tuer. Durant des années, qui se transforment en siècles pour l'entourage qui peine à comprendre le pourquoi du comment...<br /> On parle toujours des gens qui se suicident, mais jamais de ceux qui restent, et qui sont du coup un peu moins vivants, un peu plus morts eux-mêmes.<br /> <br /> Autre fait d'arme couvert en tant que journaliste : un jeune comme de 20 ans qui s'est tiré une balle dans la tête devant chez sa copine qui venait de le quitter. Il a tiré quand la soeur de sa copine a ouvert la porte...
Répondre
M
C'est affreux ce que tu racontes.
F
Yes, moi aussi j'y pense parfois, puis le temps de remonter la pente et puis...ca passe...jusqu'à la prochaine fois.
Répondre
M
Nous sommes en sursis ... le plus dur sera la chute !
A
>lucien : "le ver dans le fruit" ??? C'est qui le ver, c'est qui le fruit ???<br /> comprends plus rien moi... ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> (niveau de ma blague : 2/20, et encore!!)
Répondre
M
... Je precise que je suis ni le ver ni le fruit !
L
non, le ver dans le fruit...
Répondre