Ma petite entreprise
Depuis mon entrée dans la vie active, je réfléchis à une idée pour fonder ma propre société et devenir ma propre patronne. Evidemment, il n’est pas forcément obligatoire de développer un concept hors du comment pour se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise, mais si on désire une progression rapide du chiffre d’affaires (on va encore me traiter de matérialiste … J) et du nombre d’employés, il vaut mieux se positionner sur un projet novateur et bien ficeler le dossier. En matière de technologies de pointe, la facilité consiste à bâtir une société de services familièrement appelée SSII (Société de Services en Ingénierie Informatique) avec un nom très moderne qui ne veut rien dire : Altektran, Voxylog, Msix-Design, Riviera Technology, S3I, … Le principe des ces entreprises de travail précaire est d’être spécialisé en tout (informatique, télécommunications, réseaux, cartes analogiques, numériques, courants porteurs, traitement du signal, systèmes temps réel, sécurité), tout en ne sachant rien faire de concret. Effectivement, les dirigeants gèrent les comptes et les contrats sans oublier de négocier un maximum de pognon, ils recrutent des jeunes diplômés et trafiquent leur CV dès qu’une offre de mission est publiée par une société cliente. Pour faire simple, le système reste le même que dans une boîte d’intérim sauf que les missions sont beaucoup plus longues, les commissions sont beaucoup plus grosses et l’employé signe un CDI (avec un salaire bien plus important que le SMIC). Il paraît évident que ces sociétés ne possèdent aucune valeur ajoutée, elles bénéficient juste du fait que les multinationales traînent les pieds pour embaucher tout en ayant besoin de denrées fraîches pour la réalisation de nouveaux projets. Ainsi, au lieu de recruter directement leur personnel à la sortie de l’école, les grands groupes préfèrent passer par un intermédiaire (
En surfant sur les blogs, je lis quotidiennement beaucoup de témoignages de jeunes diplômés au chômage qui ne savent pas quelle méthode employer pour décrocher un contrat de travail. Je consens que le marché de l’emploi demeure très difficile à pénétrer et que suivant sa formation originale, on dénombre plus ou moins de débouchés. Néanmoins, mon expérience m’amène aussi à penser que ce sont toujours les mêmes personnes qui restent sur la touche. Quand j’étudiais à l’école, certains trouvaient un stage des mois avant la date butoir, d’autres ne trouvaient rien. Et bizarrement, ce sont aussi ces derniers qui ont mis le plus de temps avant de décrocher leur premier emploi. Pourtant, leur parcours scolaire semblait très positif, certains s’affichaient même parmi les dix premiers de la promotion mais ils ne savaient pas se vendre. Voici la liste des catégories de personnes qui ne parviennent pas à trouver du travail en rapport avec leurs qualifications : ceux qui sont diplômés dans une discipline sans débouché (dommage …), les feignants qui ne postulent (presque) pas, ceux qui ne savent pas rédiger un CV, ceux qui ne savent pas sélectionner les annonces, ceux qui ne savent pas se présenter au cours d’un entretien, ceux qui ne sont pas motivés, ceux qui n’ont pas de chance (il y en très peu …).
Pour les gens compétents qui ne connaissent pas les techniques pour se vendre, je voudrais créer une société de conseils dont l’objectif consiste à coacher les candidats jusqu’à l’obtention d’un emploi. Comment ça marche ? Le candidat est reçu par un employé de ma (future ?) entreprise, il lui précise son parcours, ses ambitions, ses souhaits, et il apporte son CV. Le coach doit lui dire honnêtement s’il peut ou non faire quelque chose pour lui, si c’est le cas, dans un premier temps il lui crée un ou plusieurs CV sur mesure, filtre les annonces pour trouver les plus pertinentes, en adéquation avec son profil professionnel, rédige une lettre de motivation performante pour chaque annonce passée. Une fois un entretien décroché, le coach enseigne les techniques d’argumentation, simule la conversation avec le candidat, explique les pièges, l’entraîne à d’éventuels tests de QI et de personnalité, l’aide à choisir sa tenue pour le jour J et surtout le forme à négocier le meilleur salaire.
Comment la société de conseil est-elle rémunérée ? Après le premier rendez-vous avec le candidat, le coach possède six mois pour lui décrocher un job, s’il échoue aucune rémunération n’est prévue. Par contre, si le diplômé signe un contrat, 10% du salaire annuel brut d’embauche est reversé à ma société sous trois mois. Typiquement, pour un BAC + 5, on constate une rémunération moyenne de 30 000 euros / an soit 3000 euros reversés pour le coaching. C’est vraiment le principe du gagnant – gagnant parce que le jeune ne paye que s’il est satisfait et en plus le consultant a vraiment pour objectif de lui faire négocier le salaire le plus élevé. Que pensez-vous du concept ? (je l’ai déposé, pas le droit de me le piquer ! J), je crois qu’il peut marcher alors je cherche des investisseurs si vous êtes séduit.